Marin Ledun

Vincent Fournier, un ejecutivo explotado por sus jefes y relegado con el paso del tiempo a un cargo puramente administrativo, aparece en su despacho de la compañía telefónica donde trabaja con una bala en la cabeza y un sedante en el estómago. No es el primer cadáver hallado en la ofi cina. Varios de sus compañeros de trabajo se han suicidado previamente tirándose por la ventana. Nadie mejor que Carole Matthieu, médico de la empresa, conoce los motivos que llevaron a Vincent Fournier a la muerte. Su labor consiste en ayudar a cientos de trabajadores agotados y advertir a sus jefes de los peligros del estrés y de la sistemática precariedad laboral que sufren los empleados de la empresa. Pero Carole también debe escuchar los dramas personales de los trabajadores, intentando curar sus almas heridas con los medios adecuados… si se puede llamar un instrumento de trabajo a una pistola Beretta 92.… (mer)

- Je veux à nouveau pouvoir dormir tranquille, avec la conscience du travail bien fait (…).
- Mais c’est perdu d’avance voyons.
- Et ca vous suffit ?
- C’est le monde dans lequel nous vivons, Monsieur Diez.
- C’est pas la bonne réponse, Lieutenant.

On commence comme tout petit roman noir doit commencer. Un homme est arrêté pour excès de vitesse, les gendarmes s’aperçoivent qu’il est au volant d’une voiture volée. Et puis tout part dans une direction inattendue, car on s’aperçoit que ce n’est pas le premier vol dont ce Simon Diez, cinquante ans, célibataire taciturne et sans histoire, se rend coupable. Mais il rend les voitures quelques heures plus tard, et il ne vole que des voitures familiales et vieillottes.
L’idée est très intéressante, j’ai beaucoup aimé le début de cette petite histoire. Mais très vite, l’auteur commence à en faire des tonnes. Pas la peine d’ajouter une histoire d’amour peu crédible et encore moins, surtout, une tragédie qu’on sent venir trois plombes avant, on sent bien pourquoi elle va avoir lieu et on sent bien à quel point ce n’est pas nécessaire. Dommage, je me suis vite ennuyée, encroûtée je dirais.
J’aurais aimé une meilleure histoire, le thème le méritait (même si je ne peux en dire plus sans dévoiler le seul petit intérêt de toute cette histoire). J’ai lu plusieurs histoires de Marin Ledun, certaines que j’ai aimées, d’autres que je n’ai pas du tout appréciées. Ici, c’est un peu des deux, mais une grande déception. Tant pis, le monde dans lequel nous vivons continuera tel qu’il est.… (mer)

Une pièce radiophonique diffusée pour la première fois en 2013, mais qui place son action en 2006 et s’appuie sur l’actualité des vagues de suicides en entreprise. Un phénomène que j’ai eu du mal à comprendre lorsque cela a fait la une de nos médias. Un peu comme ce que dit le protagoniste principal, il n’y a pas que le travail dans la vie, est-ce une raison suffisante pour prendre une décision aussi radicale ? Je suis bien consciente que le problème est plus complexe que cela, mais il me reste étranger.
T hélas, ce n’est pas cette pièce qui me permettra d’y voir plus clair. Si sa construction originale et le fait que l’on découvre de façon très progressive le sujet et le terrain sur lequel l’auteur veut emmener ses auditeurs, cette construction savante est au détriment de tout élément qui aurait pu nourrir une réflexion, aussi superficielle soit-elle, sur le sujet. Je me retrouve à la fin avec le même malaise que celui créé par ces nouvelles qui ouvrent les journaux, dont on sent bien qu’elles ne sont pas bon signe pour notre société mais dont on ne peut percevoir les enjeux. Une pièce qui garde l’auditeur en haleine, mais qui se révèle finalement rien de plus qu’un coup d’épée dans l’eau.… (mer)

Une lecture qui tombe un peu à plat pour moi. J’ai la chance de ne pas me sentir concernée par ces histoires de ratés, de drogués, et je dois avouer que la surenchère de l’auteur dans le glauque fait de cette nouvelle très classique dans sa facture et dans son déroulement un pensum, heureusement vite refermé.
Vincent Coste est un étudiant boursier qui saisit au vol l’opportunité de faire enfin tourner la chance en se lançant dans le deal de drogues. Il y laissera vite des plumes et bien plus, et c’est l’inéluctable descente aux enfers des junkies qui est condensée dans ces quelques pages. On n’apprend rien, il n’y a rien d’original dans cette nouvelle, mais peut-être ferait-elle de l’effet à un jeune ado sur la tangente. La morale est simple : On n’est jamais plus fort que la drogue, jamais. Rien que pour cela, ce n’est pas un livre inutile, mais je ne suis plus ou pas encore le public visé : mon adolescence est loin derrière moi, celle de mes enfants n’est pas encore pour demain.… (mer)