Nii Ayikwei Parkes
Författare till Tail of the Blue Bird
Om författaren
Nii Ayikwei Parkes is a Ghanaian writer; editor; broadcaster and performance poet. A 2007 recipient of Ghana's national ACRAG award for poetry and literary advocacy, he has held visiting positions at the University of Southampton and California State University. Nii's recent novel, Tail of the Blue visa mer Bird (Jonathan Cape, 2009), hailed by the Financial Times as "a beautifully written fable... simple in form, but grappling with urgent issues," was shortlisted for the 2010 Commonwealth Prize and his poetry pamphlet, ballast: a remix, was shortlisted for the Michael visa färre
Foto taget av: Diana Matar
Verk av Nii Ayikwei Parkes
Azúcar: a novel 1 exemplar
Associerade verk
The Golden Shovel Anthology: New Poems Honoring Gwendolyn Brooks (2017) — Bidragsgivare — 16 exemplar
Taggad
Allmänna fakta
- Födelsedag
- 1974
- Kön
- male
- Nationalitet
- England, UK (birth)
- Bostadsorter
- Ghana
UK - Yrken
- writer
performance poet
public intellectual
Medlemmar
Recensioner
Priser
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Statistik
- Verk
- 13
- Även av
- 4
- Medlemmar
- 140
- Popularitet
- #146,473
- Betyg
- 3.8
- Recensioner
- 7
- ISBN
- 23
- Språk
- 5
En commençant cette lecture, j’ai été un peu déroutée, d’autant que les romans policiers ne sont pas vraiment mon truc, même s’ils se passent au Ghana. Pourtant, j’ai persévéré, et bien m’en a pris. Parce que je me suis vite aperçue que c’est plutôt une parodie de roman policier. Pour simplifier, mais en empruntant à un personnage sa marotte, ce livre, c’est Les Experts au Ghana (heureusement, c’est une série dont j’ai vu quelques épisodes !). Et le « au Ghana » a toute son importance parce qu’avec cette enquête policière, Nii Ayikwei Parkes prend un malin plaisir à se moquer des travers de sa société. Notre héros, le jeune expert médecin légiste, Kayo, est envoyé de façon assez cavalière pour enquêter sur un possible meurtre dans un petit village perdu au fond de la brousse.
On trouve dans ce roman, pêle-mêle, un joli exemple de la façon dont l’administration peut fonctionner, une belle opposition entre les valeurs villageoises et l’identité ghanéenne d’un côté et l’urbanisation et la dilution dans une sorte de mondialité de l’autre. On se promène d’un village de pêcheurs au maki du coin, d’une plantation de cacao à une cellule de police sans barreaux, tout cela très naturellement au fil de l’histoire et de la plume de Nii Ayikwei Parkes. On touche du doigt les classes aisées et corrompues mais on reste principalement avec les humbles et ceux qui tout simplement cherchent à s’en sortir. Et dans ce roman au style caustique, on fait le voyage avec Kayo, ce jeune homme qui a fait ses études en Angleterre et qui est revenu au pays depuis peu pour être près de sa famille et participer à la vie de son pays. Ce jeune homme plein d’illusions qui s’est pris la réalité de plein fouet et est déjà complètement désabusé, dans une enquête où il perd d’autres de ses illusions mais se rapproche peut-être d’une autre forme de sérénité.
C’est un beau roman, divertissant (à part l’avant-dernier chapitre, qui a bien plombé l’ambiance tout de même, mais qui a le mérite de ne pas présenter une société toute rose) et qui donne vraiment l’impression d’avoir pris un aller simple pour Accra en moins polluant que l’avion, un roman, mais aussi un roman qui fait réfléchir. C’est toujours difficile d’allier les deux, mais ici c’est réussi. Il faut certes un petit peu de temps pour rentrer dans l’histoire, mais c’est déjà la sensation que j’avais eu avec le précédent livre traduit par Sika Fakambi : comme elle cherche dans la traduction à se rapprocher au mieux du langage parlé et de la forme d’anglais propre au pays auquel le livre se rattache, elle utilise la forme du français le plus proche géographiquement, ici le parlé de l’Afrique de l’Ouest donc. C’est un choix que j’imagine contestable et je veux bien croire que les partis-pris de Sika Fakambi dans l’exercice de son métier de traductrice soient contestés par certains, mais pour moi, ils sont un délice, en tout cas une fois que je me suis habituée au rythme des phrases et aux particularités du phrasé. Cette forme de traduction y est pour beaucoup dans la capacité du livre à dépayser son lecteur, et je me suis encore une fois régalée à savourer les phrases et à apprécier le contenu autant que le contenant, le propos de l’auteur en même temps que la langue traduite.… (mer)