Neil Postman (1931–2003)
Författare till Amusing Ourselves to Death: Public Discourse in the Age of Show Business
Om författaren
Born in Brooklyn, New York, and educated at the State University of New York and Columbia University, Neil Postman is a communications theorist, educator, and writer who has been deeply involved with the issue of the impact of the media and advanced communications technology on American culture. In visa mer his many books, Postman has strongly opposed the idea that technology will "save" humanity. In fact, he has focused on the negative ways in which television and computers alter social behavior. In his book Technopoly, Postman argues that the uncontrolled growth of technology destroys humanity by creating a culture with no moral structure. Thus, technology can be a dangerous enemy as well as a good friend. Postman, who is married and has three children, currently is a professor of media ecology at New York University and editor of Et Cetera, the journal of general semantics. In addition to his books, he has contributed to various magazines and periodicals, including Atlantic and The Nation. He has also appeared on the television program Sunrise Semester. Postman is the holder of the Christian Lindback Award for Excellence in Teaching from New YorkUniversity. (Bowker Author Biography) visa färre
Verk av Neil Postman
Lära för att överleva : angrepp på en förlegad undervisning - förslag till en revolution! (1969) — Författare — 758 exemplar
Conscientious objections : stirring up trouble about language, technology, and education (1988) 359 exemplar
Crazy Talk, Stupid Talk: How We Defeat Ourselves by the Way We Talk and What to Do About It (1976) 44 exemplar
Language and systems 3 exemplar
How to recognize a good school 3 exemplar
Exploring your language 2 exemplar
Discovering your language 2 exemplar
The Languages of discovery 1 exemplar
Yeni Dünya Düzeni Teknopoli 1 exemplar
Associerade verk
Minutes of the Lead Pencil Club: Second Thoughts on the Electronic Revolution (1996) — Bidragsgivare — 82 exemplar
Envisioning the Future: Science Fiction and the Next Millennium (2003) — Bidragsgivare — 19 exemplar
Taggad
Allmänna fakta
- Vedertaget namn
- Postman, Neil
- Födelsedag
- 1931-03-08
- Avled
- 2003-10-05
- Kön
- male
- Nationalitet
- USA
- Födelseort
- New York, New York, USA
- Dödsort
- Flushing, Queens, New York, USA
- Dödsorsak
- lung cancer
- Utbildning
- State University of New York, Fredonia (BA|1953)
Columbia University (MA|1955|Ed.D|1958) - Yrken
- professor
media theorist
cultural critic - Relationer
- Postman, Marc (son)
- Organisationer
- New York University
San Francisco State University
Medlemmar
Recensioner
Listor
Priser
Du skulle kanske också gilla
Associerade författare
Statistik
- Verk
- 31
- Även av
- 2
- Medlemmar
- 11,196
- Popularitet
- #2,110
- Betyg
- 4.0
- Recensioner
- 137
- ISBN
- 169
- Språk
- 20
- Favoritmärkt
- 24
https://www.senscritique.com/livre/Se_distraire_a_en_mourir/409147
https://www.lemonde.fr/archives/article/1986/09/15/la-mort-de-la-culture_2929655...
www.lemonde.fr
« Se distraire à en mourir », de Neil Postman: la mort de la culture ?
THOMAS FERENCZI.
6 - 7 minutes
Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Se connecter
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Inscrivez-vous gratuitement
Archives
Selon Neil Postman, professeur à l'université de New-York, la télévision " pollue " le discours public, substituant le divertissement à l'esprit de sérieux. Pour en sortir, il faut commencer par en prendre conscience...
Article réservé aux abonnés
Depuis que la télévision a pris la place que l'on sait, les spécialistes s'interrogent sur son influence. Ne va-t-elle pas, demandent les pessimistes, appauvrir notre esprit critique en nous submergeant d'images qui en appellent à notre émotion plus qu'à notre raison ? A quoi les optimistes répondent que la télévision n'est qu'un moyen de communication comme un autre et que ceux qui s'exposent à ses effets ne les subissent pas passivement.
Professeur à l'université de New-York et théoricien de la communication, Neil Postman appartient sans nul doute au clan des pessimistes. Pour lui, il est évident que, du fait de la télévision, " la nation court un grand risque : la mort de la culture la menace ". C'est en effet ce qui arrive " quand une population devient folle de fadaises, quand la vie culturelle prend la forme d'une ronde perpétuelle de divertissements, quand les conversations publiques sérieuses deviennent des sortes de babillages, quand, en bref, un peuple devient un auditoire et les affaires publiques un vaudeville ". Encore un essai à l'emporte-pièce qui se complaît dans la polémique d'humeur ? Le livre de Neil Postman, Se distraire à en mourir (Nova Editions), est certes un pamphlet, mais il n'est pas que cela. Son réquisitoire est fondé sur des arguments solides, qui emportent souvent la conviction.
L'auteur tient d'abord à préciser qu'il n'attaque pas la télévision " en bloc ". Il ne prétend pas, comme d'autres, qu'elle modifie la " structure mentale " de ceux qui la regardent. Il ne nie pas non plus qu'elle comporte des aspects positifs, qu'elle apporte, par exemple, de l'agrément et du plaisir à beaucoup de gens ou qu'elle favorise une certaine forme de création théâtrale. Il affirme seulement qu'elle affecte dangereusement " la qualité du discours public " (c'est-à-dire de " nos formes de conversation qui ont trait à la politique, à la religion, aux informations, au commerce "). Il estime que " les modes de connaissance basés sur la télévision polluent la communication publique et son paysage environnant, non qu'ils polluent tout ". De cette " pollution " qui accompagne le passage de " l'âge de l'exposition ", lié à la typographie, à " l'âge du show-business ", Neil Postman donne de nombreux exemples, dont le plus frappant est peut-être celui des journaux télévisés (voir encadré), construits, selon lui, autour de la formule " Et maintenant... voici ". Cette expression signifie, explique-t-il, que " ce que l'on vient juste d'entendre ou de voir n'a pas de rapport avec ce que l'on va entendre ou voir ". Autrement dit, le présentateur vous indique que vous avez suffisamment pensé au sujet précédent et qu'il est temps de passer à autre chose - une manière de reconnaître que " le monde que nous présente le média électronique n'a pas d'ordre, ni de sens, et ne doit pas être pris au sérieux ".
L'auteur conclut : " Le problème n'est pas que la télévision nous offre des divertissements, mais que tous les sujets soient traités sous forme de divertissement, ce qui est une autre affaire. "
Comment maîtriser les effets négatifs de la télévision ? La première condition est d'en prendre conscience, et cela dès l'école, " car aucun média n'est excessivement dangereux si ses utilisateurs en connaissent les dangers ", dit l'auteur. Peut-on aller plus loin, jusqu'à contrarier ce processus même ? Autrement dit, n'y a-t-il vraiment aucun autre usage possible du " média électronique " et faut-il que la télévision s'aligne partout sur le modèle américain ? C'est la question fondamentale que pose le livre de Neil Postman, écrit dans un langage clair et parfois brillant. C'est aussi l'enjeu majeur du débat suscité en France par la loi Léotard.
THOMAS FERENCZI.… (mer)