Kikou Yamata (1897–1975)
Författare till Three Geishas
Om författaren
Verk av Kikou Yamata
La vie du général nogi 2 exemplar
Le shoji, intimités et profils japonais 2 exemplar
Masako. illustrations de harada 2 exemplar
Le Japon des Japonaises 1 exemplar
Mille Coeurs en Chine 1 exemplar
Japon, dernière heure 1 exemplar
Le Mois sans dieux 1 exemplar
La trame au milan d'or 1 exemplar
L'Art du Bouquet 1 exemplar
Sur des lèvres japonaises, par Kikou Yamata. Avec une lettre-préface de Paul Valéry (1924) 1 exemplar
La trame au Milan d'or précédé de Masako 1 exemplar
Taggad
Allmänna fakta
- Vedertaget namn
- Yamata, Kikou
- Födelsedag
- 1897-03-15
- Avled
- 1975-03-12
- Begravningsplats
- Anières, Suisse
- Kön
- female
- Nationalitet
- France
- Födelseort
- Lyon, Rhône, Auvergne-Rhône-Alpes, France
- Bostadsorter
- Paris, France
Tokyo, Japan
Kamakura, Japan
Anières, Suisse
Meudon, France
Bagnères-de-Bigorre, France - Utbildning
- Sorbonne
Sacred Heart University, Tokyo - Relationer
- Meili, Conrad (husband)
- Priser och utmärkelser
- Légion d'Honneur
- Kort biografi
- French writer born from a Japanese father and French mother.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kikou_Ya...
Medlemmar
Recensioner
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Statistik
- Verk
- 18
- Medlemmar
- 43
- Popularitet
- #352,016
- Betyg
- 3.3
- Recensioner
- 1
- ISBN
- 5
- Språk
- 1
C’est comme cela que je suis tombée sur ce tout petit livre d’une auteure particulière. Contrairement, à ce que l’on pourrait penser, le livre a été écrit directement en français, en 1923 exactement d’après la signature à la fin du livre. Kikou Yamata, Kikou voulant dire chrysanthème en japonais, est franco-japonaise. Son père, descendant d’une lignée de Samouraï a été envoyé par le Mikado à Lyon, vers la fin du XIXème siècle, pour y découvrir les secrets de l’industrie textile. Il y rencontre une Lyonnaise, qu’il finira par épouser et auront ensemble une fille Kikou en 1895. Ses débuts se sont faits sous le parrainage d’André Maurois, Paul Valéry et Anna de Noailles. Masako a été édité par Jacques Chardonne et fut un véritable best-seller de son temps, puisqu’il a été réimprimé 22 fois. Aujourd’hui, son oeuvre est quelque peu oubliée en France mais reste au contraire très étudiée au Japon.
Masako est un livre court, 140 pages, écrit gros et raconte un événement étrange, en tout cas pour le lecteur contemporain. On est au Japon au début du XXème siècle, Masako, descendante d’une lignée de Samouraï par sa mère, vit avec son oncle et sous la surveillance morale de ses tantes, du fait de la mort de sa mère adorée. Son père intervient très peu dans sa vie. Après des études de langues dans un couvent, elle rentre vivre chez elle, avec sa vieille nourrice pour s’occuper d’elle. Bien sûr, le but maintenant est de lui faire faire une « beau » mariage. Après plusieurs déceptions, on trouve enfin un prétendant correct, Naoyoshi. Le problème est que lorsque les deux jeunes gens se rencontrent c’est plus ou moins le coup de foudre. Sauf qu’au Japon, dans ces familles-là, à cette époque-là, cela ne se fait pas ; les tantes s’opposent au mariage au grand dam des amoureux …
Il s’agit donc ici d’une histoire d’amour très originale, dans un contexte on ne peut plus original également. Kikou Yamata en très peu de pages fait passer Masako par tous les états amoureux possibles : l’ennui, la langueur, le désespoir, le doute, le bonheur (pas forcément dans cet ordre en fait). On découvre la vie à l’époque dans les maisons nobles japonaises, ses habitudes et ses traditions. Rien que pour l’histoire, je trouve que le livre est plutôt intéressant. Le récit est servi par une écriture très poétique et lyrique, avec une grande économie de moyens :
Mes tantes sont venues, puis revenues. Leurs visages qu’elles ne fardent plus, dépouillés du sourire bienveillant, ont pris la roideur de l’ivoire. Le téléphone résonne, des voix graves répondent au lieu du joyeux « moshi moshi ! ». Toute la maison est mystérieusement affairée. Il semble qu’un mort la quitte, qu’un malade l’habite ou qu’un enfant vient de naître. Mon oreiller, ce matin, était trempé de pleurs et Baya [sa nourrice] n’a pas osé le faire sécher au soleil. Chacun aurait mesuré mon chagrin.
Le seul bémol que je mettrais est justement que parfois cette prose a un peu vieillie. Je me suis donc ennuyée en lisant certains passages. Cela reste cependant un livre intéressant à lire.… (mer)