> RÉSUMÉ. — LE but que poursuivent les Écoles de Sagesse n'est point une utopie : pour ces géographes du corps que sont les physiologistes, l'homme n'utilise que le dixième des possibilités que recèle son cerveau. Les 9/10e forment une "terre inconnue , dont l'idée — ou la nostalgie n'effleure même pas l'homme "ordinaire". Un génie, un saint, un authentique mystique nous révèle une dimension supérieure à la nôtre. Il n'est pas seulement nous, plus quelque don gratuit né du hasard ; il représente l'avant-garde d'une mutation psychologique.
Quel est le mécanisme de cette mutation psychologique ? Comment se produit-elle ? Peut-elle faire l'objet d'une recherche consciente ? Et comment se situer soi-même dans le peloton de tête ?
Tel est le sens même du travail poursuivi dans les Écoles de Sagesse.
Dans cet itinéraire spirituel qui procède à la fois d'une enquête et d'une expérience personnelle, Mariane Kohler a divisé les Ecoles de Sagesse en trois groupes.
Au premier échelon, elles s'adressent à l'homme tel qu'il est. Elles lui enseignent le travail sur soi, la conquête de la liberté et, en définitive, du bonheur.
Au second échelon, l'homme est censé avoir maîtrisé l'instrument que constitue son propre corps. Il apprend à utiliser cet instrument pour progresser vers une forme de conscience supérieure. C'est l'objet des écoles dites "ésotériques.
Au troisième stade, l'enseignement traditionnel hindou nous enseigne que l'homme n'a rien à atteindre. Il lui suffit d'écarter les voiles qui obscurcissent son être véritable pour "devenir ce qu'il est". Ces voiles ne sont pas seulement ceux de l'ignorance ; il sont aussi ceux des automatismes…