Ce nouvel opus de Doa, cette fois secondé par Dominique Manotti, est, comme ses prédécesseurs, une réussite. L'intrigue est très bien ficelée, les personnages sont plus vrais que nature, le rythme est haletant. C'est d'ailleurs sur le rythme que l'apport de Dominique Manotti semble être le plus prégnant. Mais ce rythme très intense essouffle un peu le lecteur au fil du roman et on en vient à espérer une profondeur que malheureusement les auteurs ne nous donnent pas. Le serpent aux mille coupures était déjà un peu dans le registre du rythme et de la simplicité, espérons que DOA reviendra bientôt nous éblouir avec une profondeur, une intensité et une complexité digne de Citoyens clandestins. ( )

2 semaines, chaque chapitre décrit une journée - Dans cette journée, les évènements se déroulent pour chaque partie en présence - Nous suivons donc la recherche du meurtre, qui s'est passé dès les 1eres pages et chaque protagoniste de ce livre l' interprète à la lumière de ses indices.
Nous, lecteurs, nous savons et nous suivons les différents pouvoirs qui s'affrontent, car l'assassiné était un membre des RG, détaché au CEA.
Les personnes dont nous suivons faits et gestes sont des policiers de la "crim", le 36 rue des orfèvres, les 2 candidats à l'élection présidentielle et leurs gardes rapprochées, les grandes entreprises, des militants écolo, des geeks de l'informatique, des gros bras armés, des journalistes. les vies publiques et privées se mélangent.
Les personnages nombreux, dont les destins sont entremêlés, ont quelques rapports avec la réalité .
C'est un roman assez jouissif, car nous ne résistons pas aux clins d’œil à des faits connus. De plus,nous sommes le spectateur d'un écheveau compliqué de pouvoirs, de contre pouvoirs, d'agissements publics et personnels -
Les auteurs nous font vivre d'un personnage à l'autre avec une dextérité certaine, on s'y perd, mais les indices de chacun se croisent et se rejoignent.
Un fin qui est à l'image de la vraie vie, où la justice n'est pas une notion très juste.