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Laddar... Et Si de L'Amour on Ne Savait Rien ? (Spiritualites Grand Format) (French Edition)av Fabrice Midal
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> ET SI DE L'AMOUR ON NE SAVAIT RIEN ?, de Fabrice Midal. — Par des témoignages à la fois personnels et à la fois puisés à la source de la littérature et de la philosophie : Fabrice Midal retrace le chemin de la méditation tel qu’il l’a reçu des enseignements bouddhistes de Chôgyam Trungpa. Pour l’auteur, « l’amour est une expérience » et la question est de « comment y entrer et nous y engager ? » Cet amour qui « sait », ce « oui inconditionnel », ce « laisser être », ce « sens profond d’unité transcendant les frontières », cette « ouverture », devient accessible à « l’attention juste ». Car « la clef qui ouvre la porte de l’amour est l’attention » : une « attention poétique » préservant la beauté qui « est inséparable de l’amour ». « Développer une attention nue » qui « donne naissance à une vision pénétrante » est bien sûr le « chemin révolutionnaire » de la méditation qui nous fait découvrir le sens d’une « présence décentrée » qui « permet de retrouver notre lien intrinsèque avec le monde et l’ampleur ouverte et spacieuse de l’amour ».
Pour F. Midal, « retrouver l’innocence de l’amour recouvert par tant de discours partiaux, calculateurs ou tout simplement erronés » consiste à voir que nous sommes manipulés par des conceptions philosophiques dont nous ne sommes pas même conscients : la rencontre de l’autre, l’altérité, l’homosexualité, la notion de libido, la hiérarchisation des divers visages de l’amour...
L’auteur relève avec force ce que les modernes ont oublié : la philosophie selon Platon n’est « nullement une délibération intellectuelle, la construction d’un système, ni une forme convenue de sagesse, mais une formidable tension amoureuse. » Il pose cependant l’importante question contemporaine de la sexualité ; car « dans l’amour sexuel, l’abandon est possible, car nous y faisons l’expérience d’un dessaisissement complet. » Cette nouvelle approche philosophique de « la grandeur de la sexualité » implique que nous pensions « par-delà Platon (ou en deçà de lui) la tension désirante comme ne visant rien, ne touchant à rien. » « Car telle est précisément la vérité de la sexualité. La fulgurance du désir ne cherche rien. Ne peut rien attraper ou garder (...) C’est une expérience très déstabilisante ».
La voie méditative évoquée ici consiste à « s’ouvrir à la négativité », à voir que « l’ego n’est pas le diable », qu’« il est l’ombre de l’espace ouvert ». En effet, dans la méditation « l’ego se dégonfle comme une baudruche à l’instant où nous le regardons... » Alors ? « N’entrons pas en guerre contre une ombre. Reconnaissons qu’elle n’est qu’une ombre. » Il s’agit de reconnaître les réactions de l’ego pour ce qu’elles sont, afin d’« avancer plus avant dans l’amour. » L’approche de F. Midal est évidemment non-duelle, à la question décisive « Faut-il lâcher prise ? », il répond directement : « La question est fausse, car elle repose sur l’idée qu’il y aurait une stratégie efficace alors qu’il s’agit précisément d’abandonner les stratégies. Voilà le juste abandon. »
A la question comment aimer, Mme Guyon répondait : « désormais, je n’aime plus, c’est l’Amour qui aime en moi ». Ed. Albin Michel, 2010. 250 p.
—3e millénaire, (96), Été 2010