On sait que le capitalisme au XXIe si©·cle est synonyme d'in©♭galit©♭s grandissantes entre les classes sociales. Ce que l'on sait moins, c'est que l'in©♭galit©♭ de richesse entre les hommes et les femmes augmente aussi, malgr©♭ des droits formellement ©♭gaux et la croyance selon laquelle, en acc©♭dant au march©♭ du travail, les femmes auraient gagn©♭ leur autonomie. Pour comprendre pourquoi, il faut regarder ce qui se passe dans les familles, qui accumulent et transmettent le capital ©♭conomique afin de consolider leur position sociale d'une g©♭n©♭ration © la suivante. Conjointes et conjoints, fr©·res et s¿urs, p©·res et m©·res n'occupent pas les m©®mes positions dans les strat©♭gies familiales de reproduction, et n'en tirent pas les m©®mes b©♭n©♭fices. Fruit de vingt ans de recherches, ce livre montre que le capital a un genre. C©♭line Bessi©·re et Sibylle Gollac enqu©®tent sur les calculs, les partages et les conflits qui ont lieu au moment des s©♭parations conjugales et des h©♭ritages, avec le concours des professions du droit. Des m©·res isol©♭es du mouvement des Gilets jaunes au divorce de Jeff et MacKenzie Bezos, des transmissions de petites entreprises © l'h©♭ritage de Johnny Hallyday, les m©♭canismes de contr©þle et de distribution du capital varient selon les classes sociales, mais aboutissent toujours © la d©♭possession des femmes. Ce livre analyse ainsi comment la soci©♭t©♭ de classes se reproduit gr©Øce © l'appropriation masculine du capital.