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Recensioner

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Matthieu y Libero abandonan sus estudios de filosofía en la Sorbona y regresan a la Córcega de sus raíces, dónde se hacen cargo de un bar en un pueblo de la isla. Sin embargo, ese pequeño paraíso que han construido y donde han depositado sus ilusiones, pronto verá su declive.
 
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Natt90 | 13 andra recensioner | Mar 9, 2023 |
Matthieu and his best friend Libero drop out of college to run a bar in the Corsican village where Matthieu's parents come from and where Libero has grown up. With plentiful supplies of sunshine, alcohol, music, girls and high-quality charcuterie, what could possibly go wrong? Well, just ask St Augustine...

Ferrari's stylish, compact and philosophically-charged look at the transience of the worlds we build for ourselves almost feels like a parody of everything we expect to find in French literature, which is perhaps what made it such a natural Goncourt winner, but there's an astonishing amount packed into 200 pages: both World Wars, French colonialism, Paris vs. Corsica, rural poverty, violence, and of course the Bishop of Hippo himself, whose church (in modern Algeria) Matthieu's archaeologist sister is busy excavating.
 
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thorold | 13 andra recensioner | Nov 8, 2022 |
Nach dem unerwarteten Unfalltod der jungen korsischen Photo-Journalistin Antonia ringt der zuständige Priester, der zugleich auch ihr Pate und Onkel ist, um den angemessenen Rahmen von Bestattung und Totenmesse für die von ihm geliebte junge Frau. In Anlehnung an die klassische Liturgie verklammert der Autor 12 Kapitel, denen 12 Photographien – einige von Antonia, andere, die emblematisch für historische Ereignisse des 20. Jahrhunderts stehen – zugeordnet werden. Dabei werden die Bilder nicht gezeigt, sondern nur benannt, und dienen der ergänzenden Veranschaulichung der Vorstellungswelt einer zwischen religiös-ritueller Eröterung & historischer Meditation wechselnden Erzählung um Leben, Tod und den Schmerz des Verlustes.
Ich vermute, daß Leser, die sich nicht oder nur wenig für die historischen Zeitläufte des 20. Jahrhunderts interessieren, und hier vor allem die kriegerischen – etwa den italienisch-türkischen Krieg in Libyen 1911, die Balkankriege um 1913/1915, den Terror & die Spaltungen der militanten korsischen Nationalisten der 80er/90er-Jahre & die zum Zerfall Jugoslawiens führenden Sezessions-Kriege der 90er/00er-Jahre – nicht leicht in dieses Buch finden werden. Wer sich dennoch darauf einläßt, wird mit einem vom Verleger Christian Ruzicska glänzend übersetzten Text belohnt. Ein ausgesprochen schönes und zugleich trauriges Buch: Empfehlung.–
 
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Burkhard_Schirdewahn | 2 andra recensioner | Oct 17, 2022 |
Un recueil de chroniques parues dans la Croix. Des textes courts exprimant – entre autres – la déconvenue devant la facilité politique, les raccourcis populistes et la sensation de glisser dans les passions tristes de Spinoza que sont la jalousie, le ressentiment et, surtout, la peur.

Un appel à ne pas céder à la bêtise, au racisme, à l’antisémitisme ou à toutes sortes d’exclusions. Une incitation à la réflexion.

C’est frais, mais un peut court. Mais c’est frais et bienvenu !
 
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noid.ch | Mar 14, 2022 |
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Ferrari-Un-dieu-un-animal/105210

> UN DIEU, UN ANIMAL, de Jérôme Ferrari, 108 pages, 2009, Actes Sud. — Dès la première phrase, c'est le style qui vous prend : Georges Perec dans Les Choses. Le narrateur s'adresse au protagoniste à la deuxième personne du singulier, d'abord au conditionnel passé, puis au passé composé. Effet de distanciation bienvenu, qui donne au lecteur la force de supporter le chemin de croix de ce jeune soldat perdu. Violence extérieure (la guerre), intérieure (l'aliénation acceptée de la jeune cadre branchée). Très beau livre. (Jacques MARMEY)
Carnets du Yoga, (278), Juin 2009, (p. 19)
 
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Joop-le-philosophe | Jan 16, 2022 |
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Ferrari-Ou-jai-laisse-mon-ame/190896

> OÙ J'AI LAISSÉ MON ÂME, de Jérôme Ferrari. — « Résistant, déporté à Buchenwald à l'âge de 19 ans, rescapé de Dien Bien Phu et des camps du Viet-minh, l'histoire a délivré une fois pour toutes un diplôme de victime officielle au capitaine Degorce. » Une victime qui s'est transformée en bourreau. Un bourreau qui n'aura pas été à la hauteur de son destin. La guerre d'Algérie aura eu raison de cet officier, a priori endurci par l'expérience, idéaliste, qui « n'a rien mesuré, rien vu, rien compris », qui « a fait entrer dans le monde tout ce qu'il a voulu en chasser ». Ce livre poignant nous porte de la première à la dernière page. Un livre sur l'enfer terrestre, sur l'intrication du bien et du mal. Du même auteur : Un dieu, un animal, Actes Sud, 2009 (CDY, n° 278, juin 2009). Editions Actes Sud, août 2010, 154 pages, 17 €. (Jacques MARMEY)
Carnets du Yoga, (294), Février 2011
 
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Joop-le-philosophe | 4 andra recensioner | Jan 16, 2022 |
Ik had me dit boek anders voorgesteld, maar de titel met Augustinus en de verwoesting van Rpme door de Vandalen doen er niets toe. Maakte weinig indruk op me: Corsica, heel plattelands en eilands, Twee jonge mannen (hetero) nemen de bar over in plaats van iets te doen met hun Parijse filosofie- en literatuuurstudie. Maar het mislukt uiteindelijk, oude boerse rancunes en modernere problemen bederven alles. Ook als je naar Parijs gaat of emigreert wordt het niets met de Corsicaanse dorpelingen.
 
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Harm-Jan | 13 andra recensioner | Nov 3, 2021 |
> Le Sermon sur la chute de Rome by Jérôme Ferrari
Se reporter au compte rendu de Étienne ACHILLE
In: The French Review, Vol. 87, No. 1 (October 2013), p. 271

> Le Sermon sur la chute de Rome by Jérôme Ferrari
Se reporter au compte rendu de Chantal LABRE
In: Revue Esprit No. 388 (10) (Octobre 2012), pp. 147-148… ; (en ligne),
URL : https://esprit.presse.fr/article/labre-chantal/jerome-ferrari-le-sermon-sur-la-c...
 
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Joop-le-philosophe | 13 andra recensioner | Jan 22, 2021 |
Una joven fotógrafa muere repentinamente en un accidente en una carretera de Calvi, Córcega. El funeral será oficiado por su tío y padrino, quien pese a haberse prometido concentrarse plenamente en la liturgia, no podrá evitar que regresen a su mente imágenes de su sobrina: la niña fascinada por la fotografía, la adolescente seducida por un militante nacionalista, la prestigiosa fotógrafa de bodas o la periodista de un diario local que un día lo dejó todo para viajar a Yugoslavia durante la guerra.

En esta aclamada obra, el ganador del premio Goncourt Jérôme Ferrari explora el abismo que existe entre la realidad y la imagen que se nos muestra de ella, y a la vez logra combinar magistralmente el vivísimo retrato de una mujer libre con la crónica de algunos de los acontecimientos políticos que convulsionaron Córcega a finales del siglo xx.

Una novela llena de humanidad, que nos lleva del fracaso de las propias aspiraciones y anhelos a los ambiguos vínculos que se establecen entre la imagen, la fotografía, lo real y la muerte.
 
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bibliotecayamaguchi | 2 andra recensioner | May 29, 2020 |
Quel magnifique texte. Quelle superbe réflexion.
Roman captivant, envoûtant qui m'a littéralement scotché par sa profondeur. Autour d'un bar dans un petit village corse, repris par des jeunes ayant abandonné leurs études et rêvant de construire un îlot de bonheur c'est une magnifique métaphore de nos sociétés, nos civilisations qui apparaissent mais sont voué également à disparaître. Que faut-il alors garder, conserver, maintenir au-delà du temps,
que faut-il transmettre, comment maintenir le souvenir et doit-on se remémorer le passé ?
L'écriture est magnifique. Comme un leitmotiv envoûtant certains mots reviennent constamment, comme "monde" : le monde des civilisations anciennes disparues dont on se souvient, le monde de nos sociétés différentes selon notre milieu social, notre environnement, notre propre monde individuel et même nos mondes multiples que nous avons en nous entre nos espoirs, nos souhaits, ce que nous sommes ce que nous voudrions être, chaque individu est un monde unique et infini enclôt dans des mondes qui s'emboîtent, s'interconnectent, se répondent, se rejettent.
Le roman baigne dans une nostalgie, un léger pessimisme de la raison avec un teinte d'optimisme de l'espoir.
Un très beau roman, couronné à juste titre du prix Goncourt.

"... et il voyait sans émotion son père se lever à l'aube pour aller cultiver des terres qui ne lui appartenait pas et s'occuper des bêtes qui n'étaient pas les siennes, alors que s'élevaient de toutes parts les monuments aux morts sur lesquels des femmes de bronze qui ressemblaient à sa mère poussaient devant elles d'un geste auguste et décidé l'enfant qu'elles consentaient à sacrifier à la patrie, aux côtés de soldats qui tombaient la bouche ouverte en brandissant des drapeaux, comme si après avoir payé le prix de la chair et du sang, il fallait maintenant offrir à un monde disparu le tribut de symboles qu'il réclamait pour s'effacer définitivement et laisser enfin sa place au monde nouveau. Mais rien ne se passait, un monde avait bel et bien disparu sans qu'aucun monde nouveau ne vienne le remplacer, les hommes abandonnés, privés de monde, continuaient la comédie de la génération et de la mort, les soeurs aînées de Marcel se mariaient, l'une après l'autre, et l'on mangeait des beignet rassis sous un implacable soleil mort, en buvant du mauvais vin et en s'astreignant à sourire comme si les femmes devaient finir par engendrer, avec leurs enfants, le monde nouveau lui-même, mais ne se passait, le temps n'apportait rien de plus que la succession monotone de saisons qui se ressemblaient toutes et ne promettaient que la malédiction de leur permanence, le ciel, les montagnes et la mer se figeaient dans l'abîme du regard des bêtes qui traînaient sans fin leurs carcasses maigres au bord des fleuves, dans la poussière ou dans la boue et, au fond des maisons, à la lueur des bougies, tous les miroirs reflétaient des regards semblables, les mêmes abîmes creusés dans des visages de cire." (p 19)
 
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folivier | 13 andra recensioner | Dec 29, 2019 |
> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Ferrari-Le-Principe/932281

> LE PRINCIPE, par Jérôme Ferrari (Babel, 2017, Poche, 176 pages). — Fasciné par la figure du physicien allemand Werner Heisenberg (1901-1976) qui, après avoir élaboré le célèbre “principe d’incertitude”, jeta les bases de la mécanique quantique, ce qui lui valut d’obtenir le prix Nobel de physique en 1932, un jeune aspirant philosophe désenchanté s’efforce, à travers la destinée de cet homme de science exceptionnel confronté à la montée du nazisme puis à ses menées lors de la Seconde Guerre mondiale, de prendre la mesure du mal toujours à l’oeuvre dans le monde contemporain tout en tentant d’assumer l’incomplétude et les défaillances de sa propre existence.
Avec ce roman qui fait entrer en résonance les tragédies du dernier conflit mondial et une modernité rongée par les passions économiques, Jérôme Ferrari met en scène, telle une chute d’Icare toujours recommencée, la rencontre obstinément compromise entre l’âme de l’homme et la mystérieuse beauté du monde, que ne cessent de confisquer le dévoiement de la théorie en pratique et la corrosion des splendides innocences premières.
Johnny Gimenez (Culturebox)

> Le Principe by Jérôme Ferrari
Se reporter au compte rendu de Marie-Laure DELORME
In: Revue des Deux Mondes, (AVRIL 2015), p. 168
 
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Joop-le-philosophe | Dec 29, 2018 |
C'est le deuxième roman que je lis de cet auteur, et je suis encore une fois tombée sous le charme de son style, avec des phrases pourtant très longues, des retours en arrière fréquents, des digressions aussi... et pourtant, je me laisse porter par cette écriture si particulière. Le nationalisme corse en prend un coup, et venant d'un amoureux de cette île, je trouve ça très bien !
 
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pangee | 2 andra recensioner | Dec 29, 2018 |
I read this novel on holiday when it first came out and thought it was brilliant. It well deserved to win the Prix Goncourt. Very funny, very well-observed account of successive generations' experiences in Corsica. A must for all Corsophiles. Only problem was I could never understand the choice of title.
 
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Julia_G | 13 andra recensioner | Sep 27, 2017 |
INHALT :
Seit Langem schon lebt der vierzigjährige Antoine, Besitzer einer Bar auf Korsika, des nachts ein ausgelassenes Leben im Suff und ungezügeltem Sex, weit weg von jedweder Liebe. Tagsüber spielt er ansonsten den beispielhaften Ehemann und Vater. Während eines Zusammenseins mit Camille, seiner Frau, spricht jene einen enigmatischen Satz, der das heuchlerische und jahrelange Doppelleben infrage stellt und ihn zu einer Gewissenserforschung drängt, zwischen Widerwillen und Einsicht, Selbstmitleid und Suche nach jener Verliebtheit von früher. Antoine wendet sich an seinen jüngeren Bruder Paul, der zurückgezogen im Familienhaus auf dem Dorfe wohnt.

BEMERKUNGEN :
Wie in manch anderen Romanen Ferraris spielt auch dieser auf Korsika, der Heimat seiner Eltern, der Ferrari aber auch selber sehr nahestehen muss, wenn er einerseits das Korsische noch beherrscht und dort auch nach seinem Philosophiestudium unterrichtet hat. Korsika mag auch stehen für eine teils raue Wirklichkeit, geprägt von Nationalismen und Vendetta, einer Art Heidentum und gleichzeitiger Frömmigkeit. Und erneut ist ein Thema seines Buches die Infragestellung einer Routine, das Zusammenbrechen einer (Schein-)Welt.

Dies passiert hier quasi mitten im Geschehen, sozusagen mitten in einer heillosen Orgie der Treulosigkeit einer weiteren Nacht im Leben des Antoine. Anscheinend weckt ein einziger, durch seine Frau ihm bei der Heimkehr ins Ohr geflüsterte Satz Antoine auf, oder stößt ihn an. Das führt nicht zunächst zu einer radikalen Veränderung seines Lebens, aber ist Zeichen einer verborgenen inneren Verfaasung, in der man etwas nur scheinbar ganz Neues und Unerwartetes entdeckt.

Ferrari stellt seinem Roman ein Zitat aus dem Evangelium voran : « Wenn aber du betest, so gehe in dein Kämmerlein und schließ die Tür zu und bete zu deinem Vater im Verborgenen; und dein Vater, der in das Verborgene sieht, wird dir's vergelten öffentlich. » (Mt 6.6)

Das « Geheime oder Verborgene » (je nach Übersetzung) bestimmt dann auch den Titel des Buches : Im Verborgenen (Dans le secret). Das mag in diesem Buch verschiedene Sinnebenen erhalten (tatsächlich taucht dieses Wort quasi in jedem Unterabschnitt auf). Manchmal mit einem negativen Touch haben : Es mag für einige stehen für das Verschwiegene, Ignoranz oder sonst was. Aber im Kontext – erhält es da nicht auch andere Sinnebenen ? Inmitten der inneren Zerrissenheit unserer Buchhelden und ihren Kämpfen, inmitten auch der zwistigen Geschichten auf der Insel (es gibt einige Rückblicke auf Episoden in der Familie im 18.,19. und 20. Jahrhundert) gibt es neben dem klaren Dunkel auch noch etwas wie eine verborgene Ebene, die uns selber manchmal schwer zugänglich ist. Wir streben danach, und auch geheimnisvoll die innerlich zerrissenen Gestalten des Romans, doch manchmal entzieht sich unserem Blick diese Dimension.

Ferrari bekennt sich nicht zu einem Glauben, doch er spricht (zB in einem Interview in « Les Matricules des anges ») von diesem Angezogensein einer mystischen Welt, in der verschiedene Wirklichkeiten in Bezug gesetzt wurden. Da gibt es in ihm, wie in vielen unserer Zeitgenossen, eine Nostalgie nach einer Tiefe.

Wilde und auch grausame Szenen prägen den Roman, und dennoch gibt es jene andere Ebene, auf der etwas über sich selbst hinausweist, weisen kann. Ich glaube nicht, dass man diesen Roman ohne Anerkennung dieser spirituellen Dimension lesen kann. Ich bin ziemlich beeindruckt !
 
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tomfleo | Apr 26, 2016 |
Voici un honnête texte écrit en bon français, ramassé, prudent et concret. Et fait claquer quelques citations, flatte par des trouvailles, scande ses phrases, leur ligne, respiration, profil et coda ! et y retrouver les douces, toujours inattendues dépendances entre réel et imaginé, le cru et le ressenti, l'inexprimé.
 
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gigile | 13 andra recensioner | Oct 15, 2013 |
Pour la deuxième fois, le Goncourt est remporté par Actes Sud. La maison d'édition d'Arles ne pouvait rêver mieux pour inaugurer ses nouvelles couvertures qu'un beau bandeau rouge siglé du Graal de la littérature française. Elles ne sont plus illustrées, mais affichent l'austérité qui est devenu l'apanage des prestigieuses collections des grandes maisons comme Gallimard ou Grasset. La seule concession au conformiste concerne le format plus étroit que les standards qui devenu au fil du temps la marque de fabrique de la maison.
Mais parlons du livre et de son auteur Jérôme Ferrari. Ce professeur de philosophie avait déjà fait parler de lui avec son précédent roman Où j'ai laissé mon âme traitant de la torture en Algérie. L'Algérie où il a enseigné, il en est question dans ce livre, mais ce n'est pas le théatre principal du roman. Il se déroule sur les lieux d'une autre de ses affectations : la Corse.

L'histoire est celle de deux jeunes hommes. Ils sont amis depuis l'enfance et vont saisir une occasion de réaliser leur rêve. Il est simple, ils cherchent le bonheur, créer quelque chose et vivre simplement sur cette île qui leur est si chère. L'occasion se présente sous l'apparence d'un bar. Oui un bar, un simple bar de village comme il en existe beaucoup — et malheureusement de moins en moins. Un repère de chasseurs et de poivrots où viennent parfois se perdre quelques touristes en manque de couleur locale — ou en quête d'un jambon-beurre. Ils veulent faire de ce lieu de rencontre un endroit ou chacun sera heureux où le bonheur régnera. Bref, une utopie à l'échelle d'un bistrot. En marge de cette trame principale le lecteur découvrira également la généalogie assez chargée de l'un des deux protagonistes.

L'écriture de Jérôme Ferrari est belle et travaillée, parfois lyrique. En ce sens, il se rapproche du précédent Goncourt de la maison, le grandiloquent Laurent Gaudé. Les phrases sont étonnamment longues à tel point que cette tendance pourrait paraître anachronique à l'époque des phrases courtes et du rapide. Il est à signaler que ce choix ne nuit en aucun cas à la compréhension du texte. Les mots, choisis avec soin, ébranlent le lecteur et frappent fort. Le roman lui n'est pas long et se lit d'une traite tant l'histoire est prenante. L'entrelac de l'histoire du bar et des histoires de famille alimentent le lecteur en permanence, lecteur qui n'a d'autre choix que de tourner les pages. Il ne faut pas se laisser effrayer par le professeur de philosophie et les références à Saint Augustin. Ce roman reste très accessible et la connaissance de ces références n'est pas indispensable à la compréhension de ce texte finalement très abordable. http://www.aubonroman.com/2013/06/le-sermon-sur-la-chute-de-rome-par.html½
 
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yokai | 13 andra recensioner | Jun 17, 2013 |
Novela sobre la guerra de Argelia con Francia para conseguir su independeencia. En ella se institucionalizó la tortura y las ejecuciones sumarias. Los personajes aceptan la violencia cuando para ellos se convierte en una necesidad.½
 
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pedrolopez | 4 andra recensioner | Jun 2, 2013 |
Agréable lecture au cours de laquelle l'auteur nous fait vivre les histoires du grand père et (surtout) de 2 amis corses.
Le parallèle entre leur petit monde et le sermon sur la chute de Rome est plutôt bien vu.
Je rejoins les critiques déjà postées en ce qui concerne le style. Il reste léger malgré les longues phrases.
 
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marcolbooky | 13 andra recensioner | Feb 18, 2013 |
Prix Goncourt 2012. Deux amis d'enfance, Mathieu et Libero, corses tous deux, décident de reprendre un bar de village après avoir fait des études de philosophie. Il veulent faire de ce lieu un endroit des possibles, décus l'un et l'autre par la voie de la philo qui les aura laissés, pour des raisons différentes, sans réponses face à l'absurdité de la vie et au fait que tout est voué à la décrépitude.
Mais très vite, cette utopie de créer le meilleur des mondes possibles dans ce vase très clos du petit troquet de village, va s'écrouler, victime des aigreurs, violences, trahisons, décadences. L'auteur illustre ainsi que tout sur cette terre est voué à disparaître et que l'âme humaine a une forte propension à se corrompre d'elle même. Il met ainsi en parallèle le sermon de Saint Augustin qui, en 410 à Hippone, tenta de consoler les habitants face à la fragilité des royaumes terrestres.
Une écriture vraiment somptueuse, aux phrases gigantesques qu'il faut lire doucement, se délecter de leur durée et de leur lyrisme.
On y traverse plusieurs générations et on suit notamment Marcel, le grand-père de Mathieu, qui disparait ensuite, emporté par le chaos du début du 20e siècle. Son petit fils cherche, comme son grand-père, une place dans ce monde si dur à ses yeux, et c'est dans ce bar qu'il espère donner un sens à sa vie.
Quelques extraits :
« Il lui semblait qu’il côtoyait des fantômes avec lesquels il ne partageait aucune expérience commune et qu’il jugeait de surcroît d’une arrogance insupportable, comme si le fait d’étudier la philosophie leur conférait le privilège de comprendre l’essence d’un monde dans lequel le commun des mortels se contentait bêtement de vivre. » (page 49).
 
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fiestalire | 13 andra recensioner | Feb 8, 2013 |
Un libro molto profondo sula fuga dalla realtà di due giovani che rfiutano la civiltà di oggi per rifugiarsi in un microcosmo che ben presto disgregherà assieme alle loro illusioni.
 
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emiliom | 13 andra recensioner | Jan 29, 2013 |
Prix Goncourt 2012. En mettant en parallèle la chute de Rome telle que racontée par saint Augustin et la déchéance d'un bar corse, l'auteur nous livre une réflexion profonde, portée par une langue ciselée, dense et pourtant limpide, sur notre civilisation. Un texte qui mérite amplement sa reconnaissance littéraire.½
 
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Steph. | 13 andra recensioner | Jan 19, 2013 |
Très belle lecture, presque comme un exercice de style.
Et pourtant l'histoire existe et on se laisse facilement prendre par les considérations de Matthieu et de son bar en Corse.
L'évocation de l'ennui, de l'envie, de la perte de repère est excellente.

Peu de dialogues dans ce livre, mais on ne perd jamais pied. Les phrases sont longues et amples sans être lassantes. La mise en perspective avec la chute de Rome et Saint Augustin, qui n'a pu que la regarder sans rien y faire, apporte enfin une dimension plus philosophique aux tourments des personnages.½
 
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sinaloa237 | 13 andra recensioner | Oct 31, 2012 |
Magnifique texte, conçu avec des phrases étonnamment longues mais fluides. Un style ciselé qui se déguste page après page. Livre sombre comme la région où l'histoire se passe. Un grand évènement que la sortie de ce livre de "seulement" 200 pages.
 
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pangee | 13 andra recensioner | Oct 24, 2012 |
3 jours à Alger en 1957, où un lieutenant et un capitaine sont les acteurs des horreurs de la guerre d'Algérie. Chacun, tour à tour s'exprime. Derrière ces 3 jours, les personnages dévoilent leurs vies passées ; ils ont vécu également la guerre 45 et l'Indochine, mais en tant que victimes.
Une distance très forte et une obéissance aveugle aux évènements - L'être humain est oublié et ces hommes agissent selon un système et une fonction qu'on leur demande et ils obéissent dans la mesure où ils ont vécu aussi de l'autre côté.
Tout est dans le non-dit - c'est terrifiant.
 
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robestie | 4 andra recensioner | Sep 4, 2012 |
Im Jahr 1957 treffen während des französischen Algerienkriegs drei Männer aufeinander. Zwei von ihnen sind Soldaten, die bereits zusammen in einem Gefangenenlager der Vietcong schwerer Folter unterzogen worden sind. Der Dritte ist Hadj Nacer, ein Mitglied der algerischen Widerstandsbewegung. Sprachgewaltige literarische Reflexion über die Sinnlosigkeit von Gewalt und Krieg. Der mehrfach preisgekrönte Roman ist dicht erzählt und sehr berührend. Anspruchsvoller Stoff für Geschichten, die das Leben schreibt. Sehr zu empfehlen!
Zu finden im Erdgeschoss: DR, FERR

mj (19.1.12)
 
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Stadtbuechereiibk | 4 andra recensioner | Jan 19, 2012 |